Nous sommes aujourd'hui
capables d'analyser finement le parcours d'un patient à l'intérieur de l'hôpital :
quelles unités a-t-il traversées ? Quels actes a-t-il subis ? Quels
médicaments a-t-il avalés ? Première application très concrète :
lutter contre le gaspillage. La Fédération hospitalière de France a montré à
plusieurs reprises (dans une étude de 2012 et dans une étude de 2017) qu'on pratiquait énormément d'actes inutiles en France.
Si, par exemple, un patient subit plusieurs fois un même examen, les médecins
vont s'interroger, mais leurs conclusions ne quitteront pas les murs de leur
service. Grâce aux données, on peut réfléchir à l'échelle du service sur une
période de temps donnée, ou de tout l'hôpital, ou même de la spécialité sur
plusieurs hôpitaux. Ensuite, sur les maladies rares, les données permettront de
limiter les errances diagnostic des malades qui multiplient eux-mêmes les
examens et les consultations. Nous pourrons les identifier et leur fournir un
accompagnement global.
Au-delà du seul hôpital, les
données serviront à suivre plus efficacement les risques d'épidémies. Le réseau
de médecins Sentinelles, créé en 1984, fait déjà remonter beaucoup de
données à Santé publique France, qui publie des rapports. Et l'histoire s'arrête
là. Nous pourrions faire beaucoup mieux avec de meilleurs outils de traitement.
Mais les solutions arriveront si des gens aux idées nouvelles – comme des biotechs
– peuvent accéder à toutes ces données et travailler dessus. C'est le sens de
l'annonce du « Health Data Hub » par la ministre de la Santé le 12 juin 2018 :
un projet censé permettre un accès plus large aux données de santé publique
administrative et cliniques.
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